C’est troublant de percevoir la douleur qui se cache derrière une colère.
De voir avec quelle intensité elle consume un être incapable de mettre des mots sur ce qui le ronge.
C’est triste de voir le corps qui transpire l’âme en peine qui ne trouve d’exutoire.
Un corps qui veut vomir ce cancer que l’esprit refuse de voir. Comme si le diagnostic le rendrait plus malade.
Se regarder dans le miroir, faire face à ses faiblesses et les admettre est un premier pas.
Rien ne sert de vouloir faire bonne figure devant les autres au risque le soir, de se retrouver seul avec « l’autre ».
Cette part de nous qu’on a nié mais qui existe pourtant.
Cet inconnu qu’on a mit en sourdine toute la journée, qu’on a tu, cette voix en nous qu’on n’a pas voulu entendre et qui hurle la nuit en soi.
C’est désolant cette haine qui croît à l’intérieur et que l’on retourne contre les autres.
La rancœur est un venin qui empoisonne celui qui se laisse envahir par elle.
L’antidote est en chacun de nous, il faut prendre le courage de travailler sur nos faiblesses pour en faire des forces, de comprendre nos failles pour les combler. De se remettre en question pour s’améliorer et ainsi panser nos blessures que nul autre ne peut panser.