Je me souviens encore du premier recueil de nouvelles de Awaba, « Affres, hics d’aujourd’hui » édité en 2013. Les nouvelles étaient originales et rafraîchissantes.
Dans des femmes et des omelettes, écrit très simplement on retrouve des nouvelles qui abordent avec un ton léger des thématiques qui le sont moins: transsexualisme, pédophilie, crises familiales ou encore excision…
La touche d’Awaba est d’écrire à la fois des nouvelles acidulées puis de passer à des sujets plus graves sans que cela ne soit abrupte ou lourd, ce que j’apprécie. Je crois que le lecteur peut s’y intéresser sans sentir une tentative de moralisation de la part de l’auteur.
En fermant ce livre, je me suis retrouvée à me poser des questions sur mon rapport à l’autre, la tolérance, mais aussi l’évolution des mœurs qui apparaît très lente. Au cours de ces 19 nouvelles, on croise des portraits qui ne manquent pas de nous rappeler des personnes de notre entourage.
Dans certaines nouvelles sont glissées des paroles de chansons à la mode comme dans « don’t worry be happy », « double vie double tranchant » ou encore « nounou nunuche », ce qui est un beau clin d’œil à l’actualité musicale florissante à Abidjan.
Les vacances approchent alors si je devais conseiller un livre écrit par un(e) auteur(e) ivoirien je conseillerai celui-là.
Pour ma part je commence Notre dame du Nil de Scholastique Mukasonga et le début est très entraînant!