Un titre pareil, ça ne passe pas inaperçu. J’ai commandé ce livre sur recyclivre et je m’y suis attelée.
Comme à chaque livre passionnant que je tiens dans mes mains, ça m’a couté cher. Des stations de métro ratées, des pauses grandement amputées, des nuits réduites, mais un plaisir incroyable a été au rendez-vous.
Qu’est-ce qui pousse en pleine nuit un homme a pénétré dans un caveau pour y accomplir un dessein érotique et funèbre ?
Quelle folie pousse les Hommes à commettre les forfaits les plus sinistres et lugubres, à constamment côtoyer le macabre.
Cette fièvre qui les anime est-elle due au désœuvrement auquel condamne le chômage, ou à un ras-le-bol collectif de la morale et des règles de conduite que la société impose ?
Mais sont-ils réellement fous ?
Faut-il avoir réellement perdu la tête pour errer nu dans la ville avec pour seul but celui de rencontrer le maire et marteler devant les journalistes agglutinés autour de soi ce que l’on pense de la politique économique et sociale africaine, des licenciements massifs, du sida ou encore des bailleurs de fonds.
On côtoie dans ce recueil de nouvelles l’ignoble. De l’infanticide à la nécrophilie, l’amour et la haine animent des corps que la vie est désertée.
Et loin d’avoir agi sous l’impulsion, les personnages ont leurs propres motivations qui semblent légitimer à leurs yeux leurs actes odieux.
La déchéance guide le lecteur et les existences s’abiment dans les limbes de la violence et de la drogue.
C’est une société chaotique qui nous est présentée. Où les Hommes s’endorment pour mourir quand la hantise de leurs cauchemars ne les garde pas éveillés.