Ce matin je suis tombée sur un post dans lequel une dame demandait qu’on lui recommande une employée de maison à temps plein pour 30.000 francs CFA par mois.
De nombreuses personnes ont été choquées par sa demande et n’ont pas hésité à la traiter d’esclavagiste et à lui reprocher le fait d’exploiter quelqu’un, en plus d’enfreindre la loi : le Smic est quand même à 60.000 francs CFA en Côte d’Ivoire…
D’autres personnes l’ont défendu. Certains arguments étaient hélas médiocres: invoquant la liberté d’exploitation d’un tiers (parfois on tombe bien bas) et d’autres ont soulevé le fait que parfois l’employeur lui-même n’a qu’un très faible revenu et ne peut pas offrir plus.
Nous vivons dans un pays où la situation économique est difficile pour de nombreux foyers, mais je me suis tout de même demandée si ça devait nous ôter toute compassion et toute notion de réalité. 30.000 francs pour travailler 7 jours sur 7 est un salaire indéniablement bas.
À l’heure où un grand nombre de citoyens regrette le fort taux de chômage et la faiblesse des salaires ne devrions-nous pas donner le modèle au sein de nos propres foyers?
J’ai constaté d’avantages de commentaires acerbes envers ceux qui reprochaient cette exploitation qu’envers celles qui justifiaient des salaires de misère…
Et puis, deux visions se sont opposées :
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celle des personnes qui estimaient que si les moyens des employeurs ne leur permettaient pas de payer un salaire décent, ils devaient solliciter un employé pour un nombre d’heures réduit.
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Celle des personnes qui estimaient que les choses étaient ainsi et qu’au final l’employé y trouvait son compte.