C’est toujours impressionnant de voir la force de la volonté. Lorsque l’on croit fermement en quelque chose, c’est comme si on l’avait déjà reçu. Ne jamais abandonner, faire de la ténacité un principe et toutes les portes s’ouvriront. Ne pas baisser les bras, malgré les échecs, continuer à croire en soi. Nous avons notre destin en main et ce que nous faisons de notre vie est le reflet de l’investissement que nous avons consenti. Spirituel, intellectuel. Mais aussi des sacrifices que nous avons fait. Qui dit victoire dit bataille. Aucun succès n’intervient sans sacrifices. Et il n’est jamais trop tard.
Ce livre est l’exemple qu’il ne faut jamais abandonner. Alors dans la quarantaine Mélama, chauffeur à Abidjan décide de reprendre ses études en s’inscrivant à des cours du soirs. Il est passionné de lectures mais il a aussi une soif démesurée d’apprendre et de valoriser ses connaissances. Détenteur du BEPC, il se met en tête d’obtenir le baccalauréat et ensuite de passer les concours administratif. Enchaîner des cours après une longue journée de travail, il est chauffeur, n’a pas été chose aisée. Mais il l’a fait. Pour lui avant tout, mais aussi pour faire la fierté de ses parents et améliorer son statut social. C’est un battant qui a décidé de se prendre en main pour accéder à ses désirs. Ce livre se lit d’un trait.
Écrit sur un ton léger, il m’a fait quelque fois sourire car je me suis retrouvée dans certaines anecdotes, comme celle où alors qu’il apprend à conduire, il cale le moteur du véhicule qui part en arrière. Ce bouquin est aussi un plaidoyer sur les conditions de travail des ouvriers, des chauffeurs, bonnes… sur qui souvent traînent des regards méprisants. Les difficultés à trouver un emploi sont abordées, tout comme celles d’obtenir une rémunération correcte, à défaut d’un traitement humain. Un livre qui pose donc un regard très actuel sur notre société même si la seconde partie traîne un peu en longueur.