Florilège de nouvelles qui titillent le lecteur, l’ouvrage Première nuit s’est offert à moi comme une fleur épanouie sous la rosée.
Cette anthologie qui a vu le jour sous la direction de Leonora Miano est un œuvre riche grâce aux plumes délicieusement osées des différents auteurs qui ont été réunis sur ce projet. C’est un recueil aux accents d’inédits car c’est la première fois que des auteurs Africains sont sollicités pour écrire des nouvelles érotiques compilées dans un seul ouvrage. Libérée, suave, sensuelle, l’écriture flatte la chair et matérialise le désir au fil des mots. Première nuit ressemble au chant des amants qui s’étreignent dans une passion dévorante.
Le plaisir d’appréhender le désir de l’autre s’intensifie dans certaines nouvelles comme un brasier intérieur qui consume jusqu’à l’assouvissement ultime et libère dans un déferlement de jouissance qui ravie, entête et parfois..détruit. L’ouvrage est une invitation à découvrir au détour d’intrigues bien menées l’ivresse étourdissante de l’excitation. Il ne s’agit pas ici de ne parler que de sexualité mais de voyager dans l’intimité des personnages en découvrant leurs mœurs, leurs habitudes, leurs vies. Qu’il s’agisse d’un Afropéen qui fait commerce de son corps pour s’en sortir et aider sa famille restée en Afrique, d’une relation au goût d’interdit entretenue avec une femme qui a rejoint le couvent, les nouvelles sont aussi surprenantes et sulfureuses les unes que les autres.
Ces auteurs Africains nous prouvent que la littérature érotique, certes peu éditée en Afrique Noire, a un bel avenir devant elle si l’on se montre moins frileux.
Une réflexion sur “Première nuit, une anthologie du désir”