Dieu n’habite pas là Havane, Yasmina Khadra

La raison de vivre de Dom Fuego c’est la musique. Pour elle, il a accepté de perdre sa femme et sa fille et de vivre une vie de bohème. De sa voix incomparable, il s’offre sans retenue à son public qu’il électrise chaque soir au Buena Vista, un cabaret de Cuba. Bel homme, coqueluche des femmes qui se pressent telles des groupies autour de la scène, il ne vit que pour ces moments. Mais quand le patron lui annonce la fermeture de l’établissement, Dom Fuego redevient subitement Juan del Monte Jonava, un quinquagénaire au chômage. Lui qui pensait être un monument de la musique que tous s’arracherait constate que son heure de gloire est passée. A la recherche d’un nouveau contrat qui tarde à se présenter, il écume les rues de Cuba, désillusionné. Comme des milliers de cubains, il subit la crise économique en ressassant le passé. La vie lui paraît fade jusqu’à ce qu’il rencontre Mayensi une jeune femme qui va redonner des couleurs à sa vie et raviver en lui l’amour et la passion.

« 𝙼𝚎𝚜 𝚍𝚊𝚗𝚜𝚎𝚞𝚜𝚎𝚜 𝚘𝚗𝚝 𝚎𝚗𝚏𝚒𝚕é 𝚕𝚎𝚞𝚛𝚜 𝚌𝚘𝚜𝚝𝚞𝚖𝚎𝚜 𝚖𝚘𝚞𝚕𝚊𝚗𝚝𝚜 𝚚𝚞𝚒 𝚊𝚌𝚌𝚎𝚗𝚝𝚞𝚎𝚗𝚝 𝚕𝚊 𝚌𝚘𝚞𝚛𝚋𝚞𝚛𝚎 𝚖𝚢𝚝𝚑𝚒𝚚𝚞𝚎 𝚍𝚎 𝚕𝚎𝚞𝚛 𝚌𝚛𝚘𝚞𝚙𝚎; 𝚎𝚕𝚕𝚎𝚜 𝚙𝚊𝚙𝚘𝚝𝚎𝚗𝚝 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚕𝚎𝚜 𝚟𝚎𝚜𝚝𝚒𝚊𝚒𝚛𝚎𝚜 𝚊𝚟𝚎𝚌 𝚕𝚎𝚜 𝚖𝚞𝚜𝚒𝚌𝚒𝚎𝚗𝚜. 𝙹𝚎 𝚕𝚎𝚜 𝚜𝚊𝚕𝚞𝚎 𝚎𝚝 𝚏𝚘𝚗𝚌𝚎 𝚟𝚎𝚛𝚜 𝚖𝚊 𝚕𝚘𝚐𝚎 𝚘ù 𝚓𝚎 𝚍𝚒𝚜𝚙𝚘𝚜𝚎 𝚍’𝚞𝚗𝚎 𝚊𝚛𝚖𝚘𝚒𝚛𝚎 𝚖é𝚝𝚊𝚕𝚕𝚒𝚚𝚞𝚎 𝚛𝚊𝚙𝚙𝚘𝚛𝚝é𝚎 𝚍’𝚞𝚗𝚎 𝚌𝚊𝚜𝚎𝚛𝚗𝚎 𝚎𝚝 𝚍’𝚞𝚗 𝚌𝚊𝚗𝚊𝚙é 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚖𝚎 𝚍é𝚝𝚎𝚗𝚍𝚛𝚎. 𝙳𝚊𝚗𝚜 𝚕’𝚊𝚛𝚖𝚘𝚒𝚛𝚎 𝚌𝚊𝚍𝚎𝚗𝚊𝚜𝚜é𝚎, 𝚒𝚕 𝚢 𝚊 𝚖𝚘𝚗 𝚙𝚊𝚗𝚊𝚖𝚊, 𝚖𝚊 𝚟𝚎𝚜𝚝𝚎 𝙲𝚑𝚛𝚒𝚜𝚝𝚒𝚊𝚗 𝙳𝚒𝚘𝚛 𝚊𝚌𝚑𝚎𝚝é𝚎 à 𝙿𝚊𝚛𝚒𝚜 𝚚𝚞𝚎 𝚕’é𝚙𝚘𝚞𝚜𝚎 𝚍’𝚞𝚗 𝚍𝚒𝚙𝚕𝚘𝚖𝚊𝚝𝚎 𝚋𝚎𝚕𝚐𝚎 𝚖’𝚊𝚟𝚊𝚒𝚝 𝚘𝚏𝚏𝚎𝚛𝚝𝚎 𝚎𝚗 𝚐𝚊𝚐𝚎 𝚍’𝚊𝚖𝚒𝚝𝚒é, 𝚖𝚊 𝚌𝚑𝚎𝚖𝚒𝚜𝚎 𝚎𝚗 𝚜𝚘𝚒𝚎, 𝚌𝚊𝚍𝚎𝚊𝚞 𝚍’𝚞𝚗𝚎 𝙲𝚊𝚗𝚊𝚍𝚒𝚎𝚗𝚗𝚎, 𝚖𝚘𝚗 𝚙𝚊𝚗𝚝𝚊𝚕𝚘𝚗 𝚍𝚎 𝚏𝚕𝚊𝚗𝚎𝚕𝚕𝚎 𝚎𝚝 𝚖𝚎𝚜 𝚌𝚑𝚊𝚞𝚜𝚜𝚞𝚛𝚎𝚜 𝚒𝚝𝚊𝚕𝚒𝚎𝚗𝚗𝚎𝚜 à 𝚙𝚘𝚒𝚗𝚝𝚎 𝚏𝚎𝚛𝚛é𝚎. 𝙳𝚎𝚜 𝚊𝚛𝚝𝚒𝚌𝚕𝚎𝚜 𝚍𝚎 𝚌𝚎𝚝𝚝𝚎 𝚚𝚞𝚊𝚕𝚒𝚝é 𝚗𝚎 𝚜𝚎 𝚟𝚎𝚗𝚍𝚎𝚗𝚝 𝚙𝚊𝚜 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚕𝚎𝚜 𝚋𝚘𝚞𝚝𝚒𝚚𝚞𝚎𝚜 𝚍𝚎 𝙻𝚊 𝙷𝚊𝚟𝚊𝚗𝚎. 𝙼𝚎𝚜 𝚌𝚘𝚜𝚝𝚞𝚖𝚎𝚜 𝚍𝚎 𝚜𝚌ê𝚗𝚎, 𝚜𝚘𝚞𝚟𝚎𝚗𝚝, 𝚓𝚎 𝚕𝚎𝚜 𝚝𝚛𝚘𝚞𝚟𝚎 𝚜𝚘𝚒𝚐𝚗𝚎𝚞𝚜𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝 𝚙𝚕𝚒é𝚜 𝚜𝚞𝚛 𝚕𝚎 𝚕𝚒𝚝 𝚍𝚎 𝚖𝚎𝚜 𝚌𝚘𝚗𝚚𝚞ê𝚝𝚎𝚜 𝚍’𝚞𝚗𝚎 𝚗𝚞𝚒𝚝, 𝚎𝚗 𝚐é𝚗é𝚛𝚊𝚕 𝚍𝚎𝚜 𝚓𝚎𝚞𝚗𝚎𝚜 𝚍𝚊𝚖𝚎𝚜 𝚍𝚎 𝚜𝚘𝚒𝚡𝚊𝚗𝚝𝚎 𝚊𝚗𝚜 𝚟𝚎𝚗𝚞𝚎𝚜 𝚍𝚎 𝚙𝚊𝚢𝚜 𝚕𝚘𝚒𝚗𝚝𝚊𝚒𝚗𝚜 𝚌𝚑𝚎𝚛𝚌𝚑𝚎𝚛 𝚕’𝚎𝚡𝚘𝚝𝚒𝚜𝚖𝚎 𝚒𝚗𝚜𝚞𝚕𝚊𝚒𝚛𝚎 𝚍𝚘𝚗𝚝 𝚓’𝚒𝚗𝚌𝚊𝚛𝚗𝚎 𝚙𝚊𝚛𝚏𝚘𝚒𝚜 𝚕𝚊 𝚜𝚞𝚌𝚌𝚞𝚕𝚎𝚗𝚌𝚎 𝚊𝚐𝚒𝚜𝚜𝚊𝚗𝚝𝚎. 𝙹𝚎 𝚗𝚎 𝚌𝚘𝚞𝚌𝚑𝚎 𝚙𝚊𝚜 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚕𝚎 𝚙𝚕𝚊𝚒𝚜𝚒𝚛, 𝚎𝚗𝚌𝚘𝚛𝚎 𝚖𝚘𝚒𝚗𝚜 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚍𝚎 𝚕’𝚊𝚛𝚐𝚎𝚗𝚝, 𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚑𝚊𝚋𝚒𝚝𝚎𝚛 𝚕𝚎𝚜 𝚜𝚘𝚞𝚟𝚎𝚗𝚒𝚛𝚜 𝚍𝚎 𝚌𝚎𝚜 𝚋𝚘𝚞𝚛𝚕𝚒𝚗𝚐𝚞𝚎𝚞𝚜𝚎𝚜 𝚏𝚘𝚛𝚝𝚞𝚗é𝚎𝚜 𝚊𝚞 𝚖ê𝚖𝚎 𝚝𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚚𝚞’𝚞𝚗 𝚖𝚞𝚜é𝚎 𝚘𝚞 𝚞𝚗 𝚖𝚘𝚗𝚞𝚖𝚎𝚗𝚝. 𝙲𝚊 𝚖𝚎 𝚏𝚊𝚒𝚝 𝚌𝚛𝚘𝚒𝚛𝚎 𝚚𝚞𝚎 𝚓𝚎 𝚟𝚘𝚢𝚊𝚐𝚎 𝚊𝚟𝚎𝚌 𝚎𝚕𝚕𝚎𝚜 à 𝚝𝚛𝚊𝚟𝚎𝚛𝚜 𝚕𝚎 𝚖𝚘𝚗𝚍𝚎, 𝚖𝚘𝚒 𝚚𝚞𝚒 𝚗’𝚊𝚒 𝚙𝚊𝚜 𝚚𝚞𝚒𝚝𝚝é 𝙲𝚞𝚋𝚊 𝚞𝚗𝚎 𝚜𝚎𝚞𝚕𝚎 𝚏𝚘𝚒𝚜 𝚍𝚎 𝚖𝚊 𝚟𝚒𝚎. »

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