Salon du livre de Paris 2018 : pavillon des lettres d’Afrique, Caraïbes et Pacifique

Cinq jours à Paris qui ont filés comme une étoile dans le ciel brumeux. Des morceaux de cotons se détachaient du ciel avant de s’enfoncer dans l’asphalte. Il faisait froid, l’air était sec et mon cœur aride d’avoir laissée ma fille à Abidjan. Les premières séparations sont comme les premiers rendez-vous. On s’y prépare transis d’appréhension, on répète dans sa tête la scène en boucle et une fois sur les lieux, on est envahis par des sentiments contradictoires.

Je suis revenue dans cette ville que j’avais quitté quelques mois plus tôt, le cœur gonflé de nostalgie. Paris, ma ville, dalmatienne à ses heures hivernales. Grise tachetée de blanc quand la neige habille ses arbres nus et ses bâtiments.

Sur le pavillon des lettres d’Afrique, j’ai fait des rencontres. J’ai correspondu pendant des années avec des écrivains du Sénégal, du Togo.. et les rencontrer en personne a été fabuleux. Cette synergie émanant de ce pavillon était fantastique.

Pour les passionnés de littérature, le salon du livre de Paris est l’occasion rêvée pour rencontrer ses auteurs préférés (s’ils sont encore en vie bien sur). Non seulement ils sont accessibles, mais en plus les auteurs prennent plaisir à discuter avec les personnes avenantes qui engagent la conversation.

Je dois avouer qu’en voyant Couao-Zotti mon cœur de battre s’est arrêté. Ça a le mérite d’être poétique mais l’expression de mon visage se rapprochait plus d’une grimace causée par l’étonnement que d’un air radieux. Je l’ai approché telle une groupie d’un groupe de rock et il a eu un mouvement de recul. Je crois qu’il a du se demander si sa plume avait le pouvoir de créer ce genre de réaction chez ses lectrices. Si jamais il en doutait encore, il a eu sa réponse. J’ai machinalement passé la main dans mes cheveux. Cherché mes mots en baragouinant des phrases sans sens. Puis j’ai réussi à articuler que je parlais de lui cinq minutes auparavant, alors que je parlais du charisme des femmes présentes dans son roman.

Oui ce salon a été je le répète fabuleux. Et surtout les personnes que j’ai rencontrées pleines d’humilité, avenantes et prévenantes. Qu’il s’agisse du Ministre de la Culture ivoirienne ou de son homologue sénégalais, de l’ambassadeur du Gabon à Paris ou encore d’auteurs de renoms tous étaient accessibles.

Parlons du fond: les débats ont été enrichissants et j’ai vraiment appris. De la polygamie à l’excision, la voix des femmes africaines a été entendue à travers des auteurs qui ont mis des mots sur leur détresse. De même sa place dans la société africaine a été abordée. Le rapport qu’entretiennent les jeunes avec la lecture, la politique du livre régionale et locale, le tourisme en Afrique et la découverte de notre patrimoine culturel…Il y en a eu pour tous les publics.

Je n’ai bien entendu pas participé, ni assisté à chaque table ronde. J’ai sélectionné celles qui m’intéressaient le plus et j’ai été ravie. Vivement le salon de l’an prochain, j’ai hâte, comme toujours.


Une réflexion sur “Salon du livre de Paris 2018 : pavillon des lettres d’Afrique, Caraïbes et Pacifique

  1. J’ai passé la matinée du samedi 17 mars dans ce pavillon et c’était vraiment très intéressant. Ne pouvant acheter tous les livres que je trouvais intéressant, j’ai dû prendre note de beaucoup d’entre eux pour une autre fois ou pour mes sauts en bibliothèques. Je ne savais plus où donner de la tête, heureusement les personnes travaillant sur le pavillon étaient disponible pour nous aiguiller. C’était le meilleur moyen de commencer ma journée au salon, je ne regrette pas.

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