– Essie Kelly –

Je me souviens du premier salon du livre auquel j’ai participé. C’était à Paris et à cette occasion je devais y présenter mon ouvrage « Odwira ». En quittant la fac pour aller au salon du livre, j’avais le cœur qui battait la chamade et lisait les réponses toutes faites que j’avais préparées la veille, au cas où des amateurs de littérature me poseraient des questions sur mon livre. Je me rappelle surtout de l’ambiance chaleureuse et de la complicité qui existait entre les auteurs présents sur le stand de la Côte d’Ivoire. Quelle énergie! Mais surtout quel bonheur de rencontrer des auteurs dont j’avais lu les ouvrages mais que je n’avais jamais pu rencontrer.

Quatre ans plus tard, je participerai à nouveau au salon du livre de Paris et présenterai cette fois « Latitudes féminines » mon recueil de nouvelles sorti en 2016. Que dire… Quand je regarde en arrière et que je vois le chemin parcouru, je me sens comblée de grâces. J’ai toujours souhaité être écrivain. Non pour aligner des mots mais pour créer des univers, faire naître des sentiments, provoquer des émotions et par dessus tout transmettre et partager.

J’ai donc récupéré mon ordre de mission à la direction du livre au Plateau et je me suis sentie fière d’avoir gagné le prix littéraire horizon 2017 mais aussi de faire parti de la délégation ivoirienne qui participera à ce salon. Un sentiment de reconnaissance m’a étreinte et doucement l’excitation et l’impatience m’ont saisie.

J’ai hâte de rencontrer les autres auteurs de la délégation, hâte de discuter de nos sources d’inspiration, de nos paradigmes, d’échanger sur nos ouvrages préférés… mais aussi hâte de m’asseoir à ma table ce soir et de poursuivre l’écriture de mon prochain roman car tout ceci me motive!